Théâtre | Musique

Lettres vives

Cie Le désert en ville

D’après Lettres mortes, correspondance censurée de la nef des fous, traduit et présenté par Patrick Faugeras aux éditions Encre et Lumière
Mise en scène & interprétation Juliette Kempf
Musique Khalid K
Lumière Isabelle Ardouin
Regard extérieur Thylda Barès
Création sonore Juliette Kempf, Fabrice Leroy, Léon Septavaux
Voix patients & soignants du pôle psychiatrie du CHU de Nantes ; correspondants italiens

Italie du nord, Volterra, asile psychiatrique. Jusqu’à sa fermeture décrétée en 1978, les correspondances des patients et celles de leurs familles sont interceptées, retenues, censurées. Milliers de lettres non envoyées, milliers de voix retentissant contre les murs de l’administration asilaire. Retrouvées, déterrées, rendues à l’existence par la publication dans Lettres mortes, correspondance censurée de la nef des fous. La compagnie Le Désert en Ville s’inspire librement de ce recueil pour créer Lettres Vives.
Mots, chant, musique, corps, voix récoltées au cours de résidences au pôle psychiatrie du CHU de Nantes tissent la trame d’un spectacle poétique pour rendre mémoire, hommage, vie aux lettres mortes. Et, par-delà le temps, pour se relier à leurs auteurs.
L’alchimie de l’actrice et du musicien, qui répondent aux lettres dans leur langage propre, artistique, scénique, interroge nos propres enfermements, notre quête de l’autre et notre quête de liberté.


AUTOUR DU SPECTACLE

  • L’installation photographique et sonore Réponse(s)
    Photographies : Lucile Brosseau |Textes et création sonore : Juliette Kempf | Voix : patients et soignants du CHU de Nantes, compagnons sur la route du voyage

Cette installation est le fruit d’un voyage à Volterra, mené par Juliette Kempf et Lucile Brosseau en août 2018, au cours duquel elles ont exploré les vestiges de l’asile San Girolamo, là où avaient été écrites les milliers de lettres jamais envoyées.
Au pied des murs dévastés, dans un acte d’art éphémère, elles ont déposé le son de 52 réponses enregistrées par les patients et les soignants de l’hôpital psychiatrique Saint-Jacques, apportées depuis Nantes. Les voix, les chants, les échos remplissent le lieu abandonné, répondent aux lettres censurées de l’autre siècle.

NB > Accessible dans l’espace d’accueil du théâtre à compter du lundi 9 mai sur rendez-vous (reservation@lechangeur.org) et en libre accès au moment des représentations.

  • Rencontre à l’issue de la représentation du jeudi 12 mai
    Avec Patrick Faugeras, psychanalyste et traducteur des Lettres mortes, Lucile Brosseau, infirmière à l’hôpital St-Jacques et photographe, et Juliette Kempf, metteure en scène et interprète du spectacle

  • Rencontre le samedi 14 mai à 17h30
    Pour une écologie des pratiques de soin
    Par Les Communaux
    Avec Josep Rafanell I Orra, psychologue et auteur
    Isabelle Stengers, philosophe, spécialiste de philosophie des sciences et enseignante à l’Université libre de Bruxelles
    Et des animateur·rices d’expériences de soin singulières.

Coréalisation Théâtre L’Échangeur - Cie Public Chéri

Soutiens et partenaires Fondation Allier sous l’égide de la Fondation de France, hôpital psychiatrique de Saint-Alban, CHU de Nantes, Association Inclusione, Graffio, Parola de Volterra, Le Silo (réseau Actes-IF), Mairie de La Possonnière, Mairie de Mende, Théâtre L’Échangeur - Cie Public Chéri

Remerciements Les adhérents et bienfaiteurs du Désert en Ville, les patients et les soignants de Nantes, les êtres et les mots de passage, les rencontres qui oeuvrent à redonner vie