La clarinette, plus que tout autre instrument à vent, à été associée à la période romantique.
À propos de cet instrument, Hector Berlioz écrit dans son Traité d’instrumentation et d’orchestration :

C’est celui de tous les instruments à vent, qui peut le mieux faire naître, enfler, diminuer et perdre le son. De là, la faculté précieuse de produire le lointain, l’écho de l’écho, le son crépusculaire. Quel plus admirable exemple pourrai-je citer de l’application de quelques unes de ces nuances, que la phrase rêveuse de clarinette, accompagnée d’un trémolo des instruments à cordes, dans le milieu de l’Allegro de l’ouverture du Freischütz !!! N’est-ce pas la vierge isolée, la blonde fiancée du chasseur, qui les yeux au ciel, mêle sa tendre plainte au bruit des bois profonds agités par l’orage ?… O Weber !!!…

Des gammes descendantes et désespérées de Clara Schumann aux sombres Nocturnes d’André Boucourechliev (lui même exégète de l’œuvre de grands romantiques comme Robert Schumann), ce programme se clôt paradoxalement dans la lumière aveuglante d’un vivace glorieux et épique écrit par un Johannes Brahms au crépuscule de sa vie.

Ce programme nous conduit des gammes descendantes et désespérées de Clara Schumann aux sombres Nocturnes d’André Boucourechliev, lui-même exégète de l’œuvre de grands romantiques comme Robert Schumann. Paradoxalement, il se termine dans la lumière aveuglante d’un vivace glorieux et épique, composé par un Johannes Brahms au crépuscule de sa vie.

Clara Schumann (Allemagne, 1819-1896)
Romance op.11 n. 2 en sol mineur pour piano seul (1839)
7 minutes

André Boucourechliev (Bulgarie, 1925 - France, 1997)
Nocturnes op. 25 (1984)
pour clarinette et piano
11 minutes

Misato Mochizuki (Japon, 1969)
Intermezzo IV- A prelude for Brahms sonate opus 120 n. 1 (2011)
pour clarinette et piano
5 minutes

Johannes Brahms (Allemagne, 1833 - Autriche, 1897)
Sonate op. 20 n. 1 (1894)
pour clarinette et piano
24 minutes

L’Instant Donné
Caroline Cren, piano
Mathieu Steffanus, clarinette et conception du programme